Dans la vape… Toujours !

   Le 28 janvier 2019, je fumais ma dernière cigarette et je me lançais dans la grande aventure de la vie sans tabac (les non-fumeurs peuvent ne pas comprendre…).

Lors d’un précédent article (que je vous invite à lire – c’est mieux pour ce qui suit), j’ai relaté mon vécu tabagique et l’arrêt de la clope avec la vape, ma nouvelle amie. Une vraie ! 

 

Capture Un peu d'histoire e-cig

 

     Rappel important : Le tabac est juste une plante qui contient de la nicotine comme…la tomate ou les pommes de terre ! En Suède, on le consomme sous forme de snus2 et cela n’a quasi aucune incidence dangereuse sur la santé. Pourquoi ? On ne le répétera jamais assez : c’est la combustion du tabac qui est nocive et délétère. Elle engendre des goudrons : regardez la viande du barbecue et ça vous donne une idée de vos poumons… Vous vous en éloignez à cause de la fumée ; ça pique les yeux, la gorge ; vous manquez d’oxygène alors pourquoi inhalez-vous ce même monoxyde de carbone quand vous tirez sur votre clope ? Elle n’est pas belle, la chanson ? Et je vous épargne le couplet sur les particules fines et les 40 substances cancérigènes a minima

 

cigarette vs vape

 

Des doutes ?

   Nous savons tous que fumer contribue à augmenter les risques de nous mener prématurément vers une pathologie létale. Certes, d’aucuns diront que l’on peut avoir un cancer des poumons sans fumer, que l’on peut fumer et ne pas en être malade (j’ai dans ma famille un fumeur qui a plus de 95 ans !) mais prendriez-vous le risque de sauter dans la Seine sans savoir nager ? C’est vous qui voyez !

Les cigarettiers nous incitent toujours à continuer de fumer ; le lobby du tabac exerce une pression phénoménale auprès des instances gouvernementales (et l’état n’est pas prêt de se priver de l’argent que rapporte la vente du tabac) ; certains médecins même tabacologues émettent des réticences vis-à-vis de la vape, nourries, entre autres, par les sites de buzz qui s’évertuent à la dénigrer (non, il n’y a pas de risque d’infarctus avec la nicotine). Bref, tout concoure à ne pas arrêter de fumer !

Certes, il est normal d’avoir peur de l’inconnu, d’avoir des doutes mais il me semble que prendre des risques – qui ne sont pas avérés – est quand même mieux que de continuer à fumer avec les conséquences que l’on connait.

J’ai fait de nombreuses recherches et j’ai constaté de visu et virtuellement la réussite à l’arrêt du tabac de tant de vapoteurs – ce n’est pas le cas des utilisateurs de substituts classiques – que je peux me permettre d’affirmer que la vape est un outil efficacement incontournable. Cependant, chacun trouvera sa méthode : l’essentiel est de ne plus fumer.

 

TOUT VA BIEN ! 

 

    65 jours se sont écoulés depuis mon arrêt. Et alors ? Je n’ai pas pris de poids (pas de manque donc pas de compensation par la bouffe – et je ne fais même pas attention), pas de craving (bon dosage de nicotine), souffle, odorat et goût améliorés, énergie retrouvée ! Et un peu plus de 200 € non dépensés !

Évidemment, c’est une durée relativement courte pour crier victoire. Ah, bon ?! Chaque jour est une victoire !

J’ai beaucoup aimé fumer car la clope a accompagné les plus beaux moments de ma vie. Elle est liée à tant de bons souvenirs. Elle m’a consolé, stimulé ; elle a été la récompense après l’effort. Pourtant, je l’ai tout autant détestée. Notamment parce que j’aime la liberté et que j’ai été son « esclave ». Si on a été dépendant, on ne peut plus être un fumeur occasionnel. Il faut en faire le deuil. J’ai enfin choisi la liberté de ne plus être fumeur. Que ça fait du bien !

– Oui mais tu as remplacé une addiction par une autre ! objecte-t-on. Non, en vapant, j’ai juste gardé mon addiction à la nicotine, c’est tout. Et on sait que la nicotine n’est pas dangereuse en soi. Tous les méfaits du tabac fumé, je les ai supprimés ! Bien que je n’aie pas la certitude que vaper soit absolument sans dangerosité, c’est de très très très loin le moindre mal s’il en est. La prochaine étape sera, peut-être, un jour, la liberté de ne plus vaper…

Point de nostalgie.

Bien sûr, il m’arrive de penser au tabac quand je vois la carotte d’un buraliste (non, ce n’est pas sexuel…) ; quand, dans telle ou telle situation critique, auparavant, j’aurai fumé (vite contrebalancée en pensant que je gère les contrariétés facilement en vapant) ; quand je suis avec des fumeurs (je les plains plus que je les envie mais je les laisse tranquille – bon, j’avoue que je les taquine un peu quand même).

Force est de constater que durant les bons moments de la vie, fumer une clope donne l’illusion d’une valeur ajoutée. On vit l’évènement par le prisme du tabac. Sans fumer, c’est souvent vécu un peu comme une double peine : il manque la clope et il manque le plaisir associé à ces moments.

Comment savourer ces mêmes moments avec autant voire plus d’intensité, de plaisir sans fumer ? L’enjeu est là. Il est nécessaire et impérieux de ré-apprendre à vivre l’instant présent. Comment ? Peut-être que l’arrêt du tabac est aussi le bon moment pour s’offrir une vie nouvelle et une nouvelle vie (nuance…). Réduire ou supprimer la consommation d’alcool (j’ai la chance de n’être pas attiré par ça) ; faire du sport régulièrement (je vais souvent au travail à vélo) ; se nourrir sainement (bon, là, y’a du boulot !). Il s’agit de prendre soin de soi (ça permettra aussi de mieux prendre soin d’autrui – et être dans le partage, la bienveillance, l’entraide, c’est bon pour le moral). J’encourage les fumeurs à me suivre mais la démarche de l’arrêt ne peut venir que d’eux-mêmes.

 

J’ai arrêté et vous ?

 

    Je constate dans mon travail et en lisant sur le net le vécu tabacologique des uns et des autres que beaucoup de personnes sont en grandes difficultés pour arrêter de fumer ou faire perdurer leur arrêt. Bien souvent, elles le font sans l’aide de substitut, uniquement avec la volonté ; et comme elles échouent (sauf de rares exceptions), elles culpabilisent ou elles redoutent tellement l’échec qu’elles se mettent une pression telle que la reprise est fatale. Elles sont dans la frustration, dans l’absence de plaisir et sont stressées, déprimées.

D’autres usent de patchs et gommes : elles ne ressentent pas le manque de nicotine mais l’absence du geste, l’aspect comportementale leur est préjudiciable : elles finissent aussi par craquer !

D’autres encore vapent mais sont soit en sous-dosage (irritabilité, colère, anxiété, frustration, difficulté à la concentration, humeur dépressive), donc elles continuent de fumer pour pallier (certes en diminuant le nombre de clopes), soit en surdosage et là, c’est l’avalanche de signes concomitants : nausée, bouche pâteuse, mal de tête, fatigue…(comme quand on a trop fumé dans une soirée). Là encore, la reprise totale de la tueuse n’est pas loin.

Que faire ?

Tout d’abord, l’arrêt du tabac doit être motivé avec détermination. Il n’y a pas de bon moment, il y a juste le moment où l’on décide. Je n’aime pas le terme « volonté » ; il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir : je voudrais mesurer 1m90 et bah, je ne peux pas !

Il me semble nécessaire pour certaines personnes qu’elles passent par une phase de transition : une période où l’on peut se permettre de fumer encore un peu – réduire, c’est déjà une victoire. C’est ce que j’ai fait et ce qui se fait de plus en plus avec le sevrage alcoolique : la consommation raisonnée ou modérée. D’autres seront plus radicales. C’est avant tout un ressenti avant d’être un choix.

Dans tous les cas, il faut savoir prendre du temps sans pression ; on n’arrête pas de fumer pour faire plaisir à autrui, sur injonction médicale, sur un coup de tête (ça marche parfois) ; cela doit être une décision personnelle, réfléchie. On peut tenter et si ça fait « peau de banane », ce n’est pas à considérer comme la fin du monde. Quoique l’on fasse dans la vie, on a droit à l’erreur, à l’échec. L’essentiel est de se relever, de rebondir.

Je sais par expérience – je l’ai fait moult fois – que j’aurais pu arrêter de fumer sans aide mais j’aurais encore connu les déboires de la frustration avec sa cohorte de désagréments pour moi et pour mon entourage ; j’aurai pu prendre des patchs ou autres substituts mais le geste m’aurait trop manqué. J’ai donc opté pour le vapotage : je ne ressens pas de manque et surtout, j’éprouve un plaisir semblable à l’acte de fumer. Le plaisir, c’est ça le maître mot : arrêter de fumer doit être plaisant et source de plaisir.

Alors, vaper, c’est la panacée ?

Pas complètement, je l’admets ! Il faut savoir que ça demande un certain temps d’adaptation concernant le choix du matériel et comment l’utiliser (indirect de préférence), et puis, il y a souvent quelques inconvénients (surtout au début) : la toux liée à l’irritation de la gorge (elle l’était déjà avant l’arrêt mais paradoxalement, fumer ne permettait pas de s’en rendre compte), due au décrassage des poumons (on évacue le mucus en trop car on en produit plus et on rejette les « déchets ») ; on peut ressentir de la fatigue, être assujetti à une pseudo angine. Mais tout ça passe. Par la suite, le seul inconvénient est la sécheresse de la bouche : il faut boire davantage d’eau car vaper déshydrate ; mais comme on ne boit jamais assez habituellement, c’est un moindre mal puisque l’on fait du bien à notre corps en participant au bon fonctionnement des reins et donc à l’élimination des toxines. Petite astuce, le miel et les bonbons à la sève de pin bien connue adoucissent la gorge (un ou deux, c’est mon – presque – rituel du soir). Bref, rien de bien méchant comparé à l’usage de la tueuse !

Pour mettre toutes les chances de son côté, il est préférable de se rendre en boutique pour tester et acheter le matériel, pour goûter différents arômes… C’est plus sympa car plus humain. Cependant, il existe des sites très bien (non, je ne ferai pas de pub !). Par soucis d’économie, notamment, je prépare mes liquides.

Pour information, je suis tombé par hasard – si tant est qu’il existe – dans une boutique de livre d’occasion, sur le livre du Dr Philippe Presles La cigarette électronique Enfin la méthode pour arrêter de fumer facilement. Bien que ce livre soit sorti en 2013, je note qu’en seulement 6 ans, tout a beaucoup évolué dans le monde de la vape : le matériel surtout. Cependant, je conseille la lecture de son ouvrage. Une autre approche intéressante est celle d’Allen Carr La méthode simple pour en finir avec la cigarette. C’est une approche psychologique et comportementale. Je ne l’ai pas lu mais il est admis que c’est une référence en la matière.

 

 

Pour vous soutenir, conseiller, aider, il existe des communautés grandissantes d’ex-fumeur. J’ai découvert ce groupe Facebook et je vous le recommande :

 

https://www.facebook.com/groups/jenefumeplus/

 

Pour conclure, une blague lue sur le net :

« Dans 1 avion, 1 passager regarde sa montre puis fait le geste d’écraser quelque chose dans le cendrier. Son voisin lui demande ce qu’il fait :

– j’essaie d’arrêter de fumer. Chaque fois que j’ai envie d’1 cigarette, je fais semblant de l’éteindre.

– et…ça marche??

– parfaitement ! la semaine dernière, j’éteignais 2 paquets/jour. Cette semaine, je suis descendu à 1 seul ! »

 

Bonne vape ! Bonne défume !

Chriss BRL

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Références :

1https://fr.wikipedia.org/wiki/Cigarette_électronique

2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Snus

 

Liens utiles :

https://www.tabac-info-service.fr/

 

Le 04/04/2019 – © chridriss

 

3 réponses

  1. 24 juin 2019

    […] Mon expérience de vape débutant. […]

  2. 23 septembre 2019

    […] Mon expérience de vape débutant. […]

  3. 28 janvier 2020

    […] de partager cette expérience de vie unique (toute proportion gardée). Vous pouvez les lire ici et là. Ou pas ! Mais bon, je ne vais pas vous refaire […]

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