Tempus fugit…

            Et si vous preniez le temps de lire ceci…

     Après avoir déposé à moto, mon fils chez une de ses tantes, je me suis installé, un jour en  fin d’après-midi ensoleillée, en terrasse d’une brasserie quelconque. Plongé dans un magazine de philo (ben, oui !), devant un noir allongé (un grand café, quoi ! sans sucre !), je parcours un dossier sur le Temps et toutes ses acceptions.

Levant la tête de temps en temps, afin de jouir du plaisir visuel de regarder la gente féminine (bah, oui, je l’avoue…mais avec nuance, je ne mate pas !) comme la plupart des hommes hétéros, « j’aime regarder les filles »…et pas que sur la plage !
La chaleur orageusement étouffante et polluée de cette fin Juillet en proche banlieue parisienne y est sûrement pour quelque chose. Les femmes sont toutes belles sous le soleil; elles se sont parées de leurs atours les plus affriolants. Ceci dit, je ne regarde pas uniquement les femmes; j’observe les passants en général.

Le sujet de philo aidant, je constate -avec encore plus d’évidence- que très peu de personnes prennent du temps pour se poser, se reposer. En effet, tous courent à moultes occupations réelles ou fictives. Qu’ils ont l’air tendus, stressés, angoissés, obnubilés, ailleurs, pressés, agressifs, prêts à bondir sur autrui qui se met en travers de leur chemin…

Le lieu est propice à l’agitation, certes, car il y a un marché (où l’on devrait plutôt déambuler nonchalamment) et une sortie de métro. Il y a beaucoup de passages et je ne vois qu’une seule personne marcher tranquillement: c’est un trentenaire chevelu, musique dans les oreilles. Sans autre exception, tous se déplacent à Très Grande Vitesse.

Pourquoi marchent-ils si vite ? Programmés comme des robots, ils n’ont pas vu les magnifiques parterres  municipaux, point vu quelque rare sourire, point entendu quelques mots agréables;  ils n’ont pas conscience de leur agitation stupide, embarqués dans le flot continu comme des fourmis -qui elles, d’ailleurs, sont programmées pour ça et n’ont pas le choix de s’extirper du lot et de leurs tâches.

Pourquoi subir et rajouter des contraintes à celles que la société nous impose ? Ne sommes-nous pas libre de flâner, de prendre le temps de vivre, de regarder la nature, de contempler la création humaine (monuments, architecture, objets…), de déprogrammer le mouvement ?

Pour ma part, j’ai conscience du temps qui fuit et je m’emploie à l’utiliser à bon escient: je suis actif mais dans l’ordre, le respect d’autrui, l’amour de mon semblable…et je sais m’arrêter ! Je ne subis pas ma vie: je la choisis ! Ceci dit, il est bien plus facile de ne pas oser, de rester dans la peur de l’inconnu, dans la routine plutôt que d’ entreprendre. Une autre voie est possible; celle de la liberté d’ être et de ne moins avoir, d’agir et de ne moins se laisser porter par les événements.

Celui qui ouvre son coeur et son esprit, qui est apte à entendre les mots qui apaisent et à dire les mots qui motivent; celui qui prend la mesure du temps et l’apprivoise; celui qui sait qu’il est mortel et que tout ici est éphémère…vit tranquillement. Il est serein.

Le temps n’a pas de montre; moi, non-plus ! Je me considère toujours en vacances donc je ne les attends pas; je me considère toujours heureux, confiant, positif, optimiste; là est mon état d’esprit. Un peu de philosophie et de réflexion, un peu de maîtrise de soi et de discipline, un peu de savoir-vivre…et beaucoup d’amour et la vie est si belle !

Je n’ai que faire du temps qui passe si vite; je sais que vivre sur cette Terre n’est qu’un passage alors je profite de mon temps. J’en fait un usage étudié tout en laissant une place à l’imprévu; je l’occupe pleinement même si je m’autorise à ne rien faire ponctuellement.

Courez si vous voulez mais n’allez pas vous plaindre ! Vous êtes acteurs et non-pas spectateurs de votre vie. Pensez que si vous étiez mieux organiser, plus ouverts, sa qualité serait meilleure.

Même pendant vos sacro-saints congés annuels, vous êtes dans la continuité de votre activité professionnelle et de votre quotidien…Lâchez prise, que diable ! Ce n’est pas grave s’il manque des olives pour l’apéro, ce n’est pas grave si le barbecue ne veut pas s’activer, ce n’est pas grave si vous n’avez pas visité tous les monuments de votre lieu de villégiature -vous reviendrez ! Il n’y a d’urgence que dans la survie.

La prochaine fois que vous courez après le bus, que vous bousculerez un tiers sans vous excusez par un mot aimable et un sourire, que vous direz à votre enfant de se dépêcher (en lui arrachant le bras), que vous croiserez votre voisin sans le voir, que vous ne prendrez pas le temps de vous pauser…vous vous direz que mon point de vue est sûrement intéressant mais…alors réfléchissez-y encore au temps qui passe…

Voici venu le temps de vous laisser…

Au plaisir de vous lire !

Chriss 😉

                                                           Le 15/05/2010 – © Chridriss

Pas de réponses

  1. ryeldankiv dit :

    J’aime l’esprit de ce post !
    Ce soir, je m’étais dit que j’irai dormir tellement je me pensais peinée mais après avoir vu ton commentaire ( pas encore validé ), le film que j’aimerais visionner qui charge, je remarque à quel point observer, se mettre hors du temps, hors de la société, hors d’une scène et de la regarder au loin, de voir à quel point certaines choses qui semblent lorsque nous sommes dans le feu de l’action si vitales si essentielles ne le sont pas..
    Oui, je confirme, tu fais partie de la team des gens qui réfléchissent de tout et sur tout 🙂

  2. Déjà 3 ans que j’ai écrit cet article et tout s’est encore accéléré…

    Ravi que mes mots contribuent à sortir de ta peine. Le bonheur, c’est de rendre heureux autrui.
    Tu remarqueras la cohérence de mes propres écrits ici et de mes commentaires sur ton blog. 😉
    Nous sommes dans la même « team ». Ce n’est pas par hasard si nous aimons communiquer autant ensemble…

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