PAPA !
Ah, qu’elle est douce et attendue cette double syllabe, balbutiée
Par le bébé, avant ou après le « Maman », pour celle qui l’a enfanté.
Il répétera à l’envi ces mots si simples et pourtant si lourds à porter.
Petit d’homme! Le long et dur chemin ne fait que commencer…
Mon papa! Que j’aime t’ entendre m’ appeler ainsi ! Tu n’imagines
Point l’émotion qui m’envahit à chaque fois que tu déclines
Ce terme. Chaque Papounet me renvoie au père de mes origines
Qui m’a abandonné sans coeur au coeur de la région angevine.
Mon enfant, comme tu es fier et gai sur ma moto, quant à l’école,
Je vais te chercher ! Que tu es vivant ! Tu es de ma vie, l’idole !
Comme j’aurais aimé qu’un père me soigne, me câline, me cajole!
Tu me montres la Véritable Voie, tu es le Nord de ma boussole.
Tout l’amour qui m’a manqué, je le rêve, le créé et te le redonne
Et tu me le rends sans concession, sans calcul. Tu me pardonnes
Mes erreurs; tu me mets en joie et tu te moques quand je chantonne.
Séparé de ta mère, tu es l’unique personne que j’ affectionne.
Tu m’as réconcilié avec mon enfance; tu as fait de moi un papa
Je vois dans tes yeux mon innocence et c’est en toi que je crois.
Papa, je suis ! Papa, je serais toujours ! Un papa poule, parfois…
Un jour, tu seras adulte, mon fils, et Papa, peut-être, tu deviendras.
© chridriss
27/06/2008.