Lettre à un ami pasteur.

    « Je te sais homme à l’esprit ouvert et bon vivant et je pense être de même. Tu es homme de foi et tu sais que je suis agnostique; toutefois, nos différences spirituelles apparemment très éloignées se rejoignent dans nos quotidiens respectifs dans la pratique de l’amour d’autrui, dans l’aspiration à la Paix pour tous, dans le respect…et nous sommes donc amis. 

Je suis en perpétuelle recherche de la compréhension de la vie. Je sais juste que le hasard n’existe pas et qu’il y a très probablement une entité (je ne peux l’appeler Dieu) qui supervise notre misérable existence.

Nonobstant, je considère Dieu -s’il faut l’appeler ainsi- comme une « affaire » personnelle et non comme une croyance populaire (les religions ne sont, à mon humble avis, que ce que les hommes ont fait de Dieu). Au nom des Dieux, des hommes ont tué, massacré, torturé leurs semblables (tout comme les grandes idéologies politiques). En cela, je ne puis cautionné la religiosité. Les bondieuseries me lassent…

Bien sûr que Dieu n’est pas mort; bien au contraire, il est omniprésent et multiple.

Quand on va en Afrique, en Amérique latine, en Asie, il est partout; représenté par des pasteurs et consorts qui sont loin d’être vertueux… Les églises fleurissent à chaque coin de rue, appauvrissant davantage les hommes qui se sacrifient pour offrir des conditions de vie aisées à leurs dirigeants (j’utilise ce terme volontairement): des directeurs de conscience spirituel qui pensent plus à leur voiture et maison qu’à sauver les âmes en détresse.

Quant aux Etats-unis d’Amérique, les églises, bien souvent, conservatrices, sectaires, voire extrémistes sont légions. Les plus grandes dirigent en partie le pays.

Cela n’est pas l’apanage des Chrétiens, les Musulmans ont aussi leur dérives: l’ Islamisme intégriste. Les archaïsmes de cette religion, dus à une certaine interprétation du Coran ne devraient plus avoir lieu d’être (quid de la place de la Femme, entre autres ?).

L’Hindouisme prône encore les castes (et autres non droits de l’Homme) malgré les lois.

Le Bouddhisme (dans lequel je me reconnais en tant que philosophie de vie) se politise…

Tout cela me laisse perplexe !

Je pourrais détailler ce paragraphe à l’envi sur moultes pages, illustré par de nombreux exemples de l’utilisation de Dieu par l’Homme. C’est bien cela qui me « chagrine ».

Quand on étudie les livres saints, on s’aperçoit qu’ils véhiculent tous les mêmes principes d’Amour, de tolérance, de partage… Qu’ en est-il au quotidien des pratiquants ? Ils arrangent, interprêtent, dérogent…et se permettent chacun de « ramener les couvertures à soi », de dicter les consciences et ne point montrer l’exemple pour beaucoup d’ entre eux. Cela me gêne !

Je n’ai pas la foi religieuse, ni mystique mais je crois dans le pouvoir de l’Amour, de l’altruisme, de la compassion, du pardon.

Ai-je besoin de plus pour être heureux ? Non !

Ai-je besoin d’ un Dieu ? Non !

Si j’ai besoin de quelque chose, c’est à moi de trouver les ressources en moi pour l’obtenir; que ce soit existentiel ou matériel. Je ne prie pas, j’agis !

Je ne m’apitoie pas sur mon sort; je le prends en main. Quand bien même, le scénario de la vie serait écrit, nous restons acteurs et avons un pouvoir de décisions et de choix.

Chriss 

                     Le 14/05/2010 – © Chridriss

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