L’ Amour, seul, ne suffit pas. . .
… à préserver la pérennité d’une relation !
Pêle-mêle, dans un désordre voulu, j’offre, dit la Vie : la crise, le racisme, les accidents de la circulation (vasculaires ou pas), les « affaires » politico-économico-médiatico-sexo-sociétales, l’ antisémitisme, les phobies, la corruption, les violences, les divorces, les crimes (de guerre ou pas !), la fatigue, les allergies, les insomnies, les drogues, la pauvreté, la misère, la dépression, la répression, les grèves, les trains et R.E.R. en retard, les embouteillages, les péages, le ciel gris, l’ hiver, la neige, la canicule, la pédophilie, les cons, les pseudo-supporters de foot (le sport n’ est qu’un prétexte pour…), les racismes ordinaires (ou pas !), les intégrismes, la faim, la peur, la soif, les soubresauts de la Nature, le hoquet , les « Y’a qu’à… Il faut… » et j’en passe…
…mais aussi les progrès technologiques (et autres virtualités), les avancées sociales (prétendues ou réelles), la pilule (et même du lendemain !), l’I.V.G., la parité, le droit de disposer de son corps librement, Mai 68, la reconnaissance de l’ homosexualité, le Pacs, la pensée positive, le « bio »… et malgré ou grâce à tout cela, en filigrane, perdure un élément fondamental propre à l’espèce humaine : la recherche (désespérée voire mortelle) du Grand Amour (évidemment absolu), de l’âme-sœur, de la moitié, du complément d’objet direct de nos rêves.
A part quelques marginaux irréductibles et autres anticonformistes subversifs, nous recherchons tous la même chose dans ce bas monde : aimer et être aimé !
« Aimer à perdre la raison… » comme chantait Ferrat. « Still loving you… » susurrait avec une vigueur langoureuse (!) le groupe Scorpions. L’Amour n’est-il pas le sujet de prédilection de tous les conteurs / compteurs d’histoires en images, en mots, en musique.
« Ne me quitte pas… ». Les « perles de pluies venues d’ un pays où il ne pleut pas » du grand Jacques, ne suffisent pas, ne suffisent plus… même si on « retient la nuit » !
Mais avant de perdre l’amour, encore faut-il le trouver ?
« Yes, you can ! »
Facile de rencontrer l’âme-sœur de nos jours ! (?) Plus de frontières, plus de barrières, de moins en moins de tabou, de plus en plus de liberté, les voyages à portée de bourses (non, pas le tourisme sexuel !), l’ouverture d’esprit via notamment le métissage… tous ces atouts s’adjoignant LA solution miracle : le Net ! ? (sujet d’un prochain article : « Rencontre du 3ème site »).
Oui, Mesdames, Mesdemoiselles (cet écrit n’est pas administratif donc j’use de ce terme avec plaisir en toute légalité -et avec un sourire quelque peu ironique), vous recherchez -avouez-le- le Prince charmant, l’Apollon, le beau gosse, le bellâtre, le bien membré -amant exclusif par essence même s’il en est, et hors pair (surtout pas de jeux de mots), le richissime héritier (père des vôtres), le prestigieux self made man, l’intello et le bricolo, la soie et le gant de crin… et pourquoi pas, avec ou sans couronne, c’est encore mieux s’il est célèbre ! Le TOUT en un, quoi !
Oui, Messieurs, vous espérez tous trouver LA femme idéale ; celle qui saura être comme une Maman, une sœur, une amie, une pote, une amante, une prostituée, la mère de vos enfants et accessoirement votre épouse ; celle qui vous préparera de bons p’tits plats, qui repassera vos chemises, qui saura consoler votre progéniture, qui vous laissera, avec vos bons potes, vous abrutir devant un match de foot à la TV, qui…
Clichés ? ! Certes ! Mais qui pensent autrement ? Sûrement pas ces hommes hypocrites qui vous disent, Mesdames, préférer vos yeux alors que vous avez des « obus » -armes de fatales attractions- qui déboutonnent votre « top »…
Et vous, Messieurs, les femmes qui prétendent donner la priorité à vos qualités humaines mais qui vous snobent parce que vous avez un physique quelconque. C’est bien connu : quand on n’a pas un physique avantageux, mieux vaut être cultivé et drôle…
Ceci dit, la Vie nous réserve des rencontres où le Prince n’est pas que charmant (et vice versa) ; où les comptes sont faits d’ avance pour le conte de fée ; où la beauté n’est pas toujours visible ; où « le cœur a ses raisons » et où la raison n’a pas de cœur…
Bref, au delà des clichés, lieux communs et autres hypocrisies, un jour, vous avez la chance (?) -sacré Cupidon- de rencontrer enfin l’homme ou la femme de votre vie (vous le croyez au début de la rencontre -car ça fait ça au début- mais bon……). L’Alchimie des sens… ou le sens de l’alchimie ?
C’ est le coup de foudre, la passion, la fusion, l’ harmonie, l’osmose, le rêve absolu. Vous vous aimez et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Bien sûr, il y a des rencontres moins irrationnelles, plus tranquilles, moins effervescentes (sans bulle, c’ est bien aussi !) ; où on « laisse le temps au temps », et c’est peut-être celles-ci les plus viables, les plus durables ?
Je dois avouer que je n’ai guère d’expérience dans ce genre de relations plus raisonnées et raisonnables mais je ne demande qu’à vivre cela.
Tout semble parfait parce que vous êtes aveuglés(es) par les bons sentiments, par les vapeurs du rêve, par le miracle de cette rencontre improbable et imprévue, par le mirage de l’enchantement… Mais à quel prix ?
Il ne s’agit pas de vivre « d’amour et d’eau fraiche » car cela ne fonctionne pas ! Que nenni !
L’Amour est une construction fragile qu’un rien peut effondrer ; un château de cartes -même avec les bons atouts- qui ne résistera pas aux vents mauvais de la jalousie pathologique, de la persécution paranoïaque, de la possessivité, des harcèlements, du mensonge, de la tromperie ; un frêle esquif qui coulera dès les premières tempêtes si on ne sait pas éviter les récifs, qui s’échouera s’il y a deux capitaines qui veulent diriger l’embarcation dans des directions opposées.
Aimer n’est pas un acquis ; il n’y a pas non-plus d’assurances, de garantie. Il ne faut JAMAIS « se reposer sur ses lauriers » car la victoire se gagne au quotidien, bataille après bataille !
Car justement, le bien nommé quotidien avec sa pesante routine s’installe ; les amis de vos amis ne deviennent pas forcément des amis communs ; la famille n’ est pas nécessairement belle ; l’ordre de l’un ne fait pas bon ménage avec le désordre de l’autre ; le régime hyper protéiné contre les bonnes bouffes arrosées… (liste non-exhaustive). Les différences qui cohabitaient dans une richesse mutuelle deviennent des différents qui opposent.
Commencent alors, les concessions, consensus, compromis ; puis, les complications, la complaisance… finie la connivence, la complicité, la confiance, la compréhension… la compatibilité ! Voici l’ heure de la confusion, des conflits ; des règlements de compte…
Fini le conte de fée… Subsistera-t-il encore un peu de compassion ?
Je vous entend objecter; le couple en serait-il réduit à une histoire de « con » (dans tous les sens du terme) ? !
Mieux vaut-il être seul(e) que mal accompagné(e) comme le dit le bon sens populaire ? « Un(e) de perdu(e)… » Balivernes !
« Les histoires d’amour finissent mal en général… » ?
Malgré ce tableau si noir, continuons à aimer l’ Amour, l’ Amour universel à défaut d’ aimer une seule personne… surtout si celle-ci ne sait pas ou ne veut pas savoir la teneur de vos sentiments.
Et vous, amis lecteurs ? Je vous aime !
Chriss 😉
Le 13/04/2012 – © Chridriss
© Chridriss – Tous droits réservés
» Tudo é amor.
Até o ódio, o qual julgas
ser a antítese do amor,
nada mais é senão o próprio amor
que adoeceu gravemente. »
(Francisco Cândido Xavier)
Obrigado e saudade.
Il me laisse un peu sur ma faim ce post… Je n’arrive pas à savoir si tu souhaites partager ton ressenti sur cette fameuse « recherche du complément d’objet directe de notre rêve » (j’aime beaucoup) ou si tu tentes de nous questionner…
Bah, un peu de ressenti et un peu de questionnement… Il faut que je relise ce texte et le complète afin de te rassasier ! 😉
En fait, il y avait une suite de prévu…mais le temps passe Vite ! J’ai repris contact avec le clavier depuis peu alors patience… 🙂
Pour moi, l’Amour est un concept, un idéal. Il est là, homme comme femme, pour nous faire rêver, nous faire continuer d’espérer et de chercher quelque chose qui peut ne pas exister.
Certains ( ou beaucoup ) l’ont compris que par ce moyen là, il pouvait obtenir tellement de choses, faire tellement de choses qu’il y en a pour qui c’est nécessaire de faire croire à autrui qu’ils sont dans cette atmosphère là.
C’est drôle, lorsque je lis tes textes, j’ai l’impression que l’on pourrait chantonner dessus..
Ah, l’amour…
Les jeux de l’Amour… Les enjeux de l’Amour…
Les dieux de l’Amour… Les feux de l’Amour…
L’Amour, toujours l’Amour…
J’avais écrit ce texte sur l’idée qu’il ne suffit pas de s’aimer pour que tout aille bien dans une relation amoureuse; que l’on peut aussi se quitter par amour..
Vous avez danser tout l’été, et bien, chantonnez maintenant… 😉