L’ amour, seul, ne suffit pas. . . (bis repetita non placent) mais…

Préambule

     Sur le web, je ne m’étale guère sur ma vie privée et dans la « vraie » vie, j’en parle de moins en moins, excepté à certaines personnes en qui j’ai confiance (elles sont de plus en plus rares) voire plus du tout à d’autres (y compris au sein de ma famille) qui font feu de tout bois de mes choix de vie en général, et en l’occurrence de mes transports sentimentaux.

Il est plus aisé de dénigrer, critiquer, culpabiliser… Certes, tout le monde ne se réjouit pas pour son prochain. C’est bien dommage car la vie serait meilleure pour tous ; surtout en ces temps de haine, l’amour devrait se répandre pour la combattre. C’est surtout parce que l’amour manque à tant de personne qu’il devient urgent d’aimer pour essayer de sauver ce monde.

 Peu m’importe que l’on me parle d’angélisme et du monde merveilleux des « Bisounours » ; je dirai que même le diable est empli de bons sentiments… (cherchez la nuance et pas que…).

Je trouve vraiment dommage d’être obligé appliquer le « Pour vivre heureux, vivons caché » mais c’est parfois (un mal)nécessaire. Nonobstant, j’eusse tant aimé que « mes amours, mes emmerdes…» fussent partagés et acceptés par tous mes proches. Mais bon… Ainsi soient-ils.

        Alors pourquoi cet article ?

        Je ne sais pas ! ! !

    Mais quand le clavier me démange, je le gratte du bout des doigts et ça finit par faire un texte que je publie…ou pas !

Je ne vais pas écrire un second article sur ce sujet car « tout ce qui est répété ne séduit plus » (d’où le titre) mais cela ne m’empêche pas de rajouter  2 ou 3 choses…

En effet, le temps a – évidemment – passé depuis la rédaction du sus-cité (non, je ne radote pas : je suis bien conscient d’user et d’abuser de la formule « le temps a passé » dans mes articles. Disons que c’est le leitmotiv de mon blog ; comme un refrain qui nous rappelle que Vivre, c’est maintenant !).

Bon, entre nous (on est bien entre nous ?), je vais vous faire une confidence : l’amour aussi a passé…je dirai même plus : trépassé ! Enfin, c’est ce que je croyais…car il est bel et bien revenu au beau fixe – en fait, il n’est jamais vraiment parti ! Il s’était juste absenté pour mieux renaître ! Pour mieux exploser de mille feux de joie après avoir implosé ! En effet, mon ex (maintenant, ex-ex)et moi n’arrivions pas à nous quitter donc nous sommes à nouveau ensemble depuis quelque temps pour le meilleur, rien que le meilleur ! Étonnant, non ?!

Comme j’aime à citer qu’« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », je viens d’en faire la démonstration : je n’en suis donc pas un ! (du moins en ce qui concerne ce sujet). Et ce, d’autant plus, malgré le fait que je sois le premier à dire que « recoller les morceaux après une cassure, ça ne peut plus fonctionner », je dois reconnaître que j’ai eu tort. Comme on dit, il faut avoir conscience de ce qu’on a perdu pour mieux comprendre la valeur…des choses et des êtres !

Le pire est derrière nous. Nous avons refait le chemin à l’envers : la conclusion avant l’introduction (n’y voyez aucune allusion quant au développement), la désunion avant l’union, le divorce avant le mariage…

À la fin de cet article, je déclamais mon bonheur d’avoir rencontré mon complément d’objet direct mais c’était sans compter sur l’adversité et ses aléas. Je ne vais pas exposer en public évidemment (chacun fait comme il veut et je respecte son choix)ce qui a conduit au désaccord dudit complément et provoqué la séparation mais je vais essayer d’expliciter ici mon point de vue généraliste (pas une thèse, non-plus !)sur cet événement clé que nous vivons tous au moins une fois voire plusieurs fois dans notre vie : la rupture !

Il y a la rupture que l’on subit ; celle que l’on fait subir et bien sûr, celle qu’on a décidé d’un accord commun (mais là, il y a guère à épiloguer  !).

Il y a aussi la rupture parce qu’il y a une histoire d’amour parallèle ou pas…

      La déchirure…

  Tout d’abord, j’ai toujours été interpellé par le fait que 2 personnes qui se sont aimées, comprises, admirées ; qui ont des goûts et des intérêts communs ; qui ont émis l’idée de faire leur chemin de vie ensemble en développant des projets…arrivent in fine à se trouver des différences, des incompatibilités, là où elles voyaient de la similitude, de la complémentarité ; à provoquer du dégoût, là où il y avait de la séduction ; à s’invectiver de tous « les noms d’oiseaux », à se déchirer, à se détester jusqu’à se haïr ! C’est assez fréquent d’en arriver là ! Loin d’être l’exception qui confirme la règle…

Bien sûr, les mots dépassent souvent la pensée ; bien sûr, l’ego, la fierté, la dignité, de part et d’autre, sont bafoués ; bien sûr, le quotidien, la société et son stress n’aident pas…

       Pourquoi l’amour s’est-il transformé en haine ?

   Y’-t-il une accumulation de reproches, de griefs non-dits ? Des signes précurseurs, des indices ? La rupture est-elle provoquée ?

Des motifs ? L’argent (radinerie, différences sociales…) ; le physique (oui, la maternité, les régimes, la sédentarité, l’âge…changent le corps) ; le sexe (frigidité, nymphomanie…, pannes sexuelles, priapisme ( !)…) ; la religion (différences, puritanisme, conversion ou pas, athéisme…) ; les conflits d’ordre moral et éthique ?

Tant de prétextes, d’excuses…

L’amour, au début de la rencontre, est comme une gomme qui efface, qui invibilise les potentiels défauts, les contradictions, les mauvaises habitudes, les travers voire les vices de l’Autre… Puis, au fur et à mesure, cet « effacement », telle l’encre invisible, laisse ré-apparaître, à la lumière du quotidien, tout ce qui était « caché ». Évidemment, plus ou moins aveuglé(e) de cet amour naissant, nous voyons pourtant des « choses » qui vont clocher dans la relation mais « le cœur a ses raisons que la raison ignore »… Nous passons outre ; nous sommes confiants, optimistes…enjoués voire euphoriques, en apesanteur… La vie est belle ! Jusqu’au jour où la vie n’est plus miel mais fiel…

     Avant la catastrophe…

  Peut-être y a-t-il des solutions pour éviter les conflits provoquant la rupture ? Le dialogue ? Certes mais la susceptibilité, l’énervement, la provocation le freine et l’anéantisse !

Il existe une autre voie : se séparer avant que la crise inéluctable arrive, avant de rompre. Je vous invite à lire cet article.

Bon d’accord, c’est sur un site qui prône le libertinage et autres réjouissances de ce genre ; je ne suis pas adepte de ce genre de « philosophie » mais l’article est intéressant car il ouvre des perspectives nouvelles. En effet, ne serait-il pas plus sain, plus simple, plus juste, plus humain, plus respectueux de se quitter en bons termes, sachant que la vie continue, que le printemps succède toujours à l’hiver ?

Mais pour cela, il faut comprendre, accepter, que rien n’est jamais acquis, ni définitif dans la vie. Tout peut changer ; tout change.

      Et après ?

   À notre époque où tout va vite – trop vite – il est bon de se poser, se pauser ; prendre le temps de savoir qui l’on est ; ce que l’on attend de la vie. Pour soi, pour autrui, pour le couple.

Quand on a la réponse, on avance : soit la rupture est consommée, soit l’aventure continue.

Il me semble que l’homme hétéro en général soit moins enclin à l’engagement ; qu’il faille que la femme le pousse dans ses retranchements. Pour les couples homo, je ne sais pas mais je suppose que la problématique de la rupture soit la même en dehors, peut-être, de certaines spécificités qui m’échappent.

Les couples, de nos jours, se font et se défont au moindre problème alors que l’amour, c’est regarder ensemble dans la même direction et aussi et surtout faire face aux aléas de la vie ensemble.Il ne suffit pas juste de s’aimer béatement pour se comprendre, pour accepter nos différences, pour faire face à l’adversité. La vie est une lutte permanente alors à 2, on devrait être plus fort, non ?

     L’amour a besoin d’être entretenu : le feu ne dure que s’il est attisé.

  Donc, « aimons-nous les uns les autres », ça marche pour tout le monde en dehors de toute référence biblique…et peu importe votre orientation sexuelle, bien sûr !

J’aime beaucoup cette formule d’Alain : « Le pessimiste est d’humeur ; l’optimisme est de volonté » ; ceci dit, j’ai la volonté du pessimiste qui est optimiste d’humeur !

    Au plaisir de vous lire !

            Chriss   😉

                                                     Le 07/10/2014 – © chridriss

Pas de réponses

  1. Marie Kléber dit :

    Réflexion très intéressante comme toujours. J’avais moi aussi du mal à comprendre comment on pouvait s’aimer et puis en venir à se détester, à oublier qu’un jour on s’était aimé.
    Et puis je me suis séparée, j’ai contacté un avocat, j’ai demandé le divorce et sans le savoir, j’ai déclenché une guerre. Même si nous c’était un petit peu plus compliqué que ça. Parce que justement les premiers temps, on ne voit que le beau de l’autre, le beau de nous deux. On oublie qu’on est différent, qu’on est deux personnes bien disctinctes avec nos idées, nos rêves, nos envies. On oublie de trouver son équilibre, de penser à soi avant de penser à l’autre. On s’oublie. On se perd. Et on s’en mord les doigts à un moment donné.
    L’équilibre de l’amour, je ne l’ai pas encore trouvé, mais je crois que seul l’amour ne suffit pas. Il faut savoir se parler, s’écouter, se respecter, s’aider…

  2. Chriss FV dit :

    Merci Marie !
    En effet, même s’il y a des items communs, chaque situation est différente.
    Je te souhaite de trouver ton bonheur.

  3. Vincent your brother dit :

    De l’Amour à la Haine il n’y a qu’un pas.
    L’un sans l’autre nous n’existons pas ou… sans intérêt.
    Ce n’est que notre propre désamour, de nos croyances et autres espérances (de l’autre) qui nous font « haïr » celle ou celui que nous avons aimez.
    Comme si cela permettait de consommer, consumer, créer ou admettre la rupture. Prenez ce qui vous convient le mieux.

  4. Chriss FV dit :

    Merci frangin de ton com. !
    Il me semble que le choix est fait : l’amour !

  5. Isaure dit :

    Pour continuer notre discussion, je te transmets ce texte de la Bible (de la lettre de St Paul aux Corinthiens), car je n’ai jusqu’à ce jour jamais rien trouvé de plus beau concernant l’Amour, que ce qui suit, et je suis bien incapable de faire mieux :
    « Frères,
    Parmi les dons de Dieu,
    vous cherchez à obtenir ce
    qu’il y a de meilleur.
    Eh bien, je vais vous indiquer
    une voie supérieure à toutes les autres
    J’aurais beau parler
    toutes les langues de la terre et du ciel,
    si je n’ai pas la charité,
    s’il me manque l’amour,
    je ne suis qu’un cuivre qui résonne,
    une cymbale retentissante.
    J’aurais beau être prophète,
    avoir toute la science des mystères
    et toute la connaissance de Dieu,
    et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes,
    s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
    J’aurais beau distribuer
    toute ma fortune aux affamés,
    j’aurais beau me faire brûler vif,
    s’il me manque l’amour,
    cela ne me sert à rien.
    L’amour prend patience ;
    l’amour rend service ;
    l’amour ne jalouse pas ;
    il ne se vante pas,
    ne se gonfle pas d’orgueil ;
    il ne fait rien de malhonnête ;
    il ne cherche pas son intérêt ;
    il ne s’emporte pas ;
    il n’entretient pas de rancune ;
    il ne se réjouit pas de ce qui est mal,
    mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
    il supporte tout, il fait confiance en tout,
    il espère tout, il endure tout.
    L’amour ne passera jamais. »

  6. Chriss FV dit :

    Merci Isaure de ton commentaire ! 😉

    En effet, très beau texte ! Ceci dit, on peut retrouver son équivalent dans des textes des autres religions voire chez des philosophes et autres penseurs. Même chez des athées !
    Paul était d’abord un homme avant d’être un saint, non ? Certes son inspiration a été divine mais serait-elle moins « valable » et moins crédible sans « son » Dieu ? Ce n’est qu’une « plus-value » pour les uns, un enseignement de développement personnel à connotation spirituelle pour les autres…

    Pour moi, c’est une partie d’un Tout.

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