C’est la Rentrée !

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   La Rentrée ! ? Ah, bon ! C’est maintenant ? Qui ne le sait pas ? ! September is back…

En France, la vie s’arrête en août et reprend « au taquet » en septembre. Et c’est ainsi tous les ans. Paris en tête !

L’an dernier, à la même période, alors que j’allais traverser une rue avec ma compagne, un piéton devant nous, a failli être renversé par une voiture. Il invectiva l’automobiliste : « Ils sont revenus les connards de Parisiens ! ». Cela nous fit rire et pourtant… Moi aussi, j’ai un peu de mal avec les Parisiens et surtout le parisianisme. Comme si la Province n’existait pas, comme si la France se résumait à sa capitale. À noter que j’habite en Île-de-France depuis plus de 20 ans mais Breton je suis ! Breton, je reste ! CQFD.

Comme tant d’autres personnes (peut-être et sans doute pas pour les mêmes raisons), je ne suis pas parti. Comment pourrai-je alors rentrer ? Je suis revenu sans être parti ! J’en suis revenu de partir !

J’ai travaillé tout l’été. L’ambiance est bien plus détendue (sûrement les bienfaits psychologiques du soleil…)malgré les sous-effectifs, la pénibilité du travail (oui, même chez les fonctionnaires : c’est fini le temps où personne ne pouvait voler les pendules car tous les yeux étaient rivés dessus -merci Coluche !). Non, je ne me plains pas de mon emploi hospitalier : je veux juste remettre les fameuses pendules à l’heure.

Partir l’été ? NON merci ! Les embouteillages au quotidien ne me motiveront jamais assez à m’agglutiner des heures durant sur l’autoroute du Sud ; puis sur les plages de la Côte d’Azur : la destination phare des Parisiens(où tout est si onéreux, si surfait, si inauthentique…). Bien sûr, il y a d’autres lieux de villégiature mais j’adore Paris l’été : la circulation est plutôt fluide, le stationnement facile et gratuit (presque partout) et on y voit de nouvelles têtes : les touristes ! (en général, bien plus sympas que les Parisiens – ils le seraient d’ailleurs encore plus si nous les accueillions avec l’intelligence du respect, de l’honnêteté et de la gratitude). Non, je ne suis pas un vieux réac !

Précisions : je pars (du travail) et rentre (x) fois dans l’année (il n’y a pas que l’été !)car je fractionne les congés de mon emploi principal au maximum (sauf si je voyage à l’étranger). Bon, d’accord, j’ai un peu l’impression d’être au travail tout le temps mais aussi d’être en vacances tout le temps ! Et puis, j’ai d’autres activités (plus ou moins) professionnelles toute l’année : je suis donc slasheur (merci @shakirale de m’avoir appris ce terme). J’aime être (très)occupé (en congés ou pas). Je n’attends jamais les vacances (ni la retraite d’ailleurs). J’ai donc rarement le blues du retour dans la capitale, ni de la reprise du travail (sauf si je voyage à l’étranger bis).

Être en vacances, c’est d’abord ne pas travailler ; non ? Et, partir en vacances, en outre, ne nécessite pas l’obligation de se déplacer physiquement : on peut aussi être ailleurs en rêvant, voyager dans les livres, les films. Les vacances ? C’est un état d’esprit. Pas nécessairement un éloignement physique.

Certes, il faut bien se reposer et oublier le poids du quotidien mais comme dit mon grand-père (93 ans !) : « on aura le temps de se reposer quand on sera mort ».

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Ma seule véritable Rentrée est celle de mon fils. Comme tous les ans, je l’accompagne et ça se passe toujours bien (il est heureux de retrouver ses potes et il aime l’école : la chance !). Cette année, alors que j’étais dans la cour du collège à attendre l’entrée en classe des 5e (déjà !), un élève m’interpelle :

– M’sieur, vous êtes un nouveau surveillant ? 

– Ah, bon, j’ai une tête de surveillant ? ai-je répondu, en éclatant de rire. L’enfant devait déjà se réjouir de voir un surveillant au look très décontracté, si différent des autres adultes si guindés (dû à l’école privée ?), présents dans la cour. Il avait l’air si déçu en rejoignant ses camarades…

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Confidences.

     Cette année, je vais avoir droit moi aussi à ma rentrée scolaire ! En effet, je reprends des études afin de suivre un cursus universitaire (DAEU + Licence). D’aucuns me prendront peut-être pour un enseignant vu mon âge… (rires). Je vais enfin poser mon c…sur les bancs de la Fac ; je vais découvrir l’étudiant que je n’ai jamais été !

En 3e, le directeur du collège avait demandé à ma mère : « Qu’est-ce qu’il aime faire votre fils ? ». Elle répondit : « Il aime bricoler sa mobylette ! ». Du coup, ne sachant moi-même quoi faire (je ne me souviens pas si on m’a, par ailleurs, demandé un avis), je me suis retrouvé dans un Lycée Professionnel à apprendre la mécanique ! Super l’orientation ! Il faut préciser que c’était courant à cette époque (à l’aube des 80′) : les garçons en Mécanique et les filles au Secrétariat pour ceux et celles, à qui on ne proposait pas de faire de longues études et qui, comme moi, ne savaient pas quoi faire. De surcroît, je ne comprenais pas non-plus – entre autres – qu’il faille apprendre un Métier « pour gagner sa vie ». Quelle curieuse expression ! Sans travail, perdrait-on sa vie ? Le travail étant donc la condition sine qua non pour avoir le droit de vivre, pour être socialement reconnu et respecté. Plus que travailler pour vivre, il fallait surtout vivre pour travailler ! Mais ça, c’était avant… Depuis un certain temps déjà, c’est fini d’apprendre un seul métier et d’avoir un seul emploi. Tant pis pour ceux qui ne l’ont pas compris. D’accord ou pas, c’est comme ça dorénavant et j’adhère totalement ; je ne peux m’enfermer dans une seule case… D’ailleurs, je n’aime pas les cases…

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Le travail !

C’est aussi à la Rentrée que l’on manifeste pour en améliorer les conditions. À part une pagaille générale, cela porte-t-il ses fruits ? Bien peu ; si peu ! Les raisins de cette colère ne donnent que rarement une bonne vendange et encore moins un bon millésime ! Attention, je ne dis pas qu’il ne faille pas défendre ses droits mais quid des conséquences des grèves sur la population ? Les gouvernements s’en moquent et qui restent dans sa « cambronitude » ? Et puis, il ne faut pas se tromper de cible. C’est plus facile d’aller manifester, par exemple, contre le « Mariage pour tous » – peu importe ses convictions – que d’aller lutter pour des causes valables c’est-à-dire des combats pour l’Humain à l’échelle planétaire. J’entends par là, par exemple, la défense de TOUS les opprimés (à commencer par les femmes). Non, je ne suis pas gauchiste, ni bobo ; et encore moins de droite…

Quand je voyage en dehors de France (Asie, Amérique Latine, Afrique, etc), on me dit toujours : « Ah, vous êtes Français ! Le pays des gens qui râlent tout le temps pour rien et qui font grève ! ». C’est après que l’on parle de la Tour Eiffel, de la gastronomie… À noter que d’être Français, ça passe à peu près partout ; être Américains, c’est plutôt le contraire. Il faut aussi dire et redire qu’il est à l’évidence (ouvrez les yeux !), plus facile d’être Blanc que d’être Noir partout dans ce monde. J’ai le privilège d’être né blanc (malgré moi, je n’ai pas choisi évidemment) alors que je déteste les privilèges. Mais j’ai le choix d’au moins tenter les abolir.

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L’argent !

  La Rentrée, c’est aussi les IMPÔTS ! Cette année, on nous prévient que ça va faire mal ; comme ça, on peut stresser avant de recevoir le fameux papier ! Comment avoir confiance dans un gouvernement qui fait peur, qui prend les citoyens pour des imbéciles ? La crise ? C’est bien pratique ! Mais avant ? C’était avant…et c’était déjà comme cela !

Je suis d’accord pour payer des impôts mais il faudrait que cela soit plus équitable. Ne croyez-vous pas aussi qu’il serait peut-être judicieux de choisir à quel(s) Ministère(s) vont nos impôts ?

La rentrée, c’est l’argent que l’on n’a plus, que l’on n’a pas eu mais que l’on doit avoir pour les Fêtes de fin d’année.

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   Vu sur Twitter : « C’est la rentrée ! Les SDF sont contents. Mais vont-ils s’en sortir ? » @gustaveparking. Outre le jeu de mots comme toujours pertinent, je vous encourage à découvrir cet artiste hors norme ici. Bah oui, qui pense à eux en dehors de l’hiver ? Et même l’hiver…

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   La Rentrée, c’est aussi la fin ou pas des amours de vacances, le soleil estival à garder en souvenir jusqu’au printemps, les prémices de l’automne avec les pleurs du ciel, les tongs à déguiser en bottes…

Je vous la souhaite bonne et n’oubliez pas : « Prenez le temps de rêver (bon, des rêves de préférence gratuits) et oser demander la lune ! (c’est facile) ».

        Chriss

 

PS (post-scriptum pas Parti Socialiste !) : alors que j’allais publier cet article, j’ai eu connaissance de ma note d’imposition sur le revenu  : il semblerait qu’elle a fait un bond spectaculaire ; elle est où la pétition à signer ? Quel curieux pays, la France ! Il faut être très pauvre ou très riche : soit on a le purgatoire de l’assistanat, soit le paradis fiscal ! Ah, si j’étais riche…

 

                                                                                              Le 11/09/2013 – © chridriss

Pas de réponses

  1. Rene Mouna dit :

    Alors drôle de conception du repos mais mon il pense la même chose que ton grand père. À la fin ils ont raison.

  2. En effet, il y a des similitudes de pensées entre mon grand-père et moi…

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